n.m. (1314; lat, medicamentum.) Substance employée pour traiter une affection ou une manifestation morbide.
Synonymes : drogue, médication, remède.
Préparation utilisée pour prévenir, diagnostiquer, soigner une maladie, un traumatisme ou pour restaurer, corriger, modifier les fonctions organiques.
On entend par médicament toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales, ainsi que tout produit administré en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier une fonction organique.
Parce qu’un médicament peut se présenter sous différentes formes, et donc avoir différents usages, vous trouverez ici ce à quoi il est susceptible de ressembler (on appelle cela, dans le jargon pharmaceutique, la forme galénique)…
Ces formes devront être administrées de la même maniére qu’un aliment… par la bouche…
Les comprimés sont obtenus par compression de poudre leur donnant ainsi un aspect monobloc. Ils peuvent être de taille variable, sécables ou non, effervescents ou classiques. Ils sont à avaler avec un verre d’eau.
Certains ont la particularité d’être enrobés, permettant la délivrance du principe actif de manière prolongée dans l’organisme, ou encore, afin de protéger le principe actif qu’il contient des sucs gastriques contenus par l’estomac, et de le libérer au niveau de l’intestin. Pour ces nombreuses raisons, demandez toujours à votre pharmacien comment vous devez prendre vos comprimés, et si la forme ne vous convient pas, demandez lui si il en existe une autre plus adaptée à vos besoins. |
Les gélules sont formées de deux capsules de gélatine fermées contenant une poudre, la plupart du temps, mais aussi parfois des granulés ou des liquides. Elles sont à avaler avec un verre d’eau.
Comme pour les comprimés, elles peuvent avoir plusieurs tailles. Certaines pourront être ouvertes afin d’en retirer la poudre qu’elles contiennent, d’autres seront enrobées de façon à modifier l’absorption du principe actif par l’organisme, dans ce cas l’ouvrir est totalement déconseillé. |
Les poudres sont ce qu’il y a de plus simples à administrer en terme de médicament. Vous les versez dans un verre, vous complétez avec de l’eau, et vous avalez…
Leur activité dans l’organisme reste identique à une forme comprimé ou gélule, seul le goût peut ne pas convenir (c’est pour cette raison qu’on les met alors en gélule ou comprimé). |
Ce sont des formes faciles à administrer, et sont donc préconisées en pédiatrie. Les sirops sont à prendre tels quels, les suspensions seront à reconstituer avec de l’eau minérale (évitez l’eau du robinet). Une fois entamés, sirops et suspensions sont à consommer dans le mois, et à conserver de préférence au réfrigérateur, sauf indication contraire.
Les modes d’administration seront fonction de la présentation : cuillère à soupe (posologie adulte), à café (posologie enfant) ou encore pipette poids, cuillère mesure ou gobelet doseur. Ces informations vous seront fournies par votre médecin lors de sa prescription, et par votre pharmacien lors de la délivrance de l’ordonnance. |
Il s’agit d’une forme un peu moins courante, qui s’approche de la suspension buvable reconstituée. Elle est surtout utilisée pour l’administration de vitamines et d’oligoéléments. Les ampoules peuvent se prendre pures ou diluées dans de l’eau ou un jus de fruit. Attention de ne pas vous coupez en les cassant.
|
Les gouttes buvables sont la forme préférée de tous ceux qui ont des problèmes de déglutition, et qui ne peuvent, par conséquent, avaler gélules ou comprimés. Elles sont donc très utilisées en pédiatrie ou en gériatrie. Elles ont aussi l’avantage de pouvoir plus facilement adapter la dose à absorber, le fractionnement n’étant pas toujours aisé pour un comprimé, et impossible pour n’importe quelle autre forme orale. Elles sont à administrer avec un verre d’eau.
|
Ces formes devront être administrées à même la peau ou les muqueuses, il est fortement déconseillé de les ingérer, sauf indication contraire…
Les pommades et apparentées sont un mélange d’eau et d’huile en différentes proportions dans lesquelles on incorpore le principe actif. C’est la quantité plus ou moins importante d’eau par rapport à l’huile qui leur donne leur consistance, et donc leur appellation de pommade, crème, gel ou lait.
Ces formes sont généralement à appliquer sur la peau et/ou les muqueuses, en couche mince, il est alors déconseillé de les ingérer (contactez dans le cas contraire le centre anti-poison le plus proche de chez vous). Certaines sont formulées spécialement pour une administration dans la bouche, leur ingestion étant dans ce cas non préjudiciable pour votre santé. D’autres, stériles, seront utilisées pour un usage ophtalmique. Dans tous les cas, l’avis de votre médecin et de votre pharmacien aura son importance quand aux modalités d’utilisation de ce type de médicament. |
L’utilisation de cette forme se limite aux solutions de massage (aqueuses ou huileuses) et aux bains de bouches antiseptiques ou antalgiques.
|
Les sprays et les flacons pompes facilitent l’application de solutions externes ou de pommades. Ils ont en effet l’avantage de mieux contrôler la dose administrée, limitant les risques de surdosage, et donc de réaction au principe actif ou aux excipients composant le médicament. Ils ont aussi l’avantage de mieux se conserver (pas de contact direct avec l’air ambiant, ses composants se dégradent donc moins vite).
|
Les gouttes nasales ont une visée principalement antiseptique, souvent mélangées avec des huiles essentielles afin de libérer votre nez du rhume qui l’encombre, ou anti-allergique. Les antibiotiques par voie nasale sont eux désormais interdits à la vente. Enfin certains traitements particuliers, contre l’énurésie ou la migraine par exemple, peuvent aussi s’administrer par cette voie. A noter que ce type de médicament peut être ingéré sans conséquences pour l’organisme. Depuis peu, on trouve aussi des vaccins administrés par cette voie.
|
Autres formes de solutions externes, pour un usage on ne peut plus local, les gouttes auriculaires seront principalement prescrites dans les cas d’otites, ou de problèmes tympaniques, afin de limiter et enrayer infection et inflammation de l’oreille. Ne tentez pas de les utiliser pour un autre usage, l’effet espéré ne se produira pas.
|
Les collyres se présent sous la forme de flacons contenant une solution stérile ou de dosettes à usage unique. La conservation des flacons, une fois entamés, est de courte durée (2 semaines à 2 mois), en fonction des agents conservateurs qui leur seront ajoutés. Afin de limiter au maximum toute prolifération bactérienne, conservez les de préférence au réfrigérateur, et ne les en sortez qu’une demi-heure avant administration.
L’utilisation des collyres se limitera aux soins de l’oeil, que ce soit dans les cas d’allergie, de glaucome, de cataracte, d’infection… ou tout simplement de nettoyage et d’hydratation (absence de larmes). |
Tout le monde connaît les compresses, tissées ou non, pour nettoyer une plaie et faire un pansement. Les compresses imprégnées ont l’avantage de contenir un principe actif qui diffusera à travers la peau, comme une pommade. Elles contiennent le plus souvent des antiseptiques, parfois des anti-inflammatoires. Elles viennent souvent compléter un traitement par voie orale.
|
Les patchs se fixent sur la peau grâce à une substance adhésive hypoallergénique (mais variez tout de même les endroits de pose à chaque utilisation pour éviter les risques d’allergie) et diffusent leur principe actif à travers elle. Leur utilisation se retrouve dans de nombreux traitements à visée cardio-vasculaire, antalgique, ou encore dans le cadre du sevrage tabagique.
|
Ces formes sont particulières, fonction de leur voie d’administration.
Le principe actif est ici inclus dans une phase grasse, qui fondra à température corporelle dans l’ampoule rectale. C’est une forme très utilisée en pédiatrie pour sa facilité d’administration. Autre avantage, le principe actif libéré dans l’ampoule rectale passe directement dans le sang et agit donc plus rapidement (le principe actif d’une forme orale doit d’abord être assimilé au niveau de l’estomac, puis passer par le foie avant d’être distribué aux différents organes). Les suppositoires se conservent à une température inférieure à 25°C, pensez donc à les mettre au réfrigérateur en cas de chaleur…
|
Leur composition se rapproche de celle des suppositoires. Ils doivent être placé au fond du vagin où ils fondront, libérant leur principe actif. Leur action se limite à l’appareil génitale de la femme, dans le cadre de traitements anti-infectieux ou hormonaux.
|
Les stérilets, ou Dispositif Intra-Utérin (D.I.U.), sont avant tout des dispositifs médicaux. Ils sont installés par un médecin spécialisé en gynécologie chez les femmes ayant eu au moins un enfant (NB: il existe depuis peu des stérilets à visée abortive pour le femmes avec ou sans enfant). Leur but est d’enflammer la muqueuse utérine afin d’empêcher la nidation de l’oeuf fécondé, et donc une grossesse. C’est pour cette raison qu’il est déconseillé de prendre des médicaments anti-inflammatoires lors du port d’un stérilet (il y a alors risque d’implantation de l’oeuf du fait de leur action), pensez donc à avertir votre médecin traitant si vous en portez un.
Certains stérilets peuvent relarguer dans l’utérus des hormones, toujours dans un but contraceptif, ils sont alors considérés comme des médicaments à part entière. |
Il s’agit sûrement de la forme la plus récente de médicament. Les implants sont des dispositifs médicaux, placés sous la peau par un médecin spécialiste, contenant une réserve de principe actif qui sera libéré en continue dans l’organisme. Leur but est d’éviter une prise répétée de médicament par toute autre voie, simplifiant ainsi la vie du patient. Ils peuvent être placés pour une durée de un à cinq ans.
Leur utilisation se résume pour l’instant à un usage contraceptif. |
Ce sont les formes les plus difficiles à fabriquer. Elles doivent, bien entendu, être stériles, mais aussi totalement exemptes de bactéries ou de virus (sauf dans les cas des vaccins).
Une forme injectable peut s’administrer à différents niveaux de l’organisme, c’est ce qui conditionnera la taille de l’aiguille : voie sous-cutanée (directement sous la peau), voie intra-musculaire (dans le muscle), voie intra-veineuse (dans une veine) ou intra-artérielle (dans une artère), et voie intra-cardiaque (directement dans le coeur). Quelque que soit cette voie, les formes injectables seront administrées par une infirmière ou un médecin (une injection est un acte médical). Cependant dans certains cas, comme pour les diabétiques ou les femmes traitées dans le cadre de stérilité, une formation sera assurée au patient pour qu’il apprenne à s’injecter son traitement lui-même. |
Difficile d’imaginer de nouvelles formes d’administration avec toutes celles déjà existantes. Par contre tout est mis en oeuvre pour simplifier au maximum les prises médicamenteuses (formes à libération prolongée, implants, vaccination par voie nasale…). Les alicaments (médicaments dans les aliments de consommation courante) sont à l’étude.
L’avenir appartient surtout aux nouveaux principes actifs qui seront capables d’intervenir à l’intérieur même d’une cellule malade pour corriger un déficit génétique (diabète, mucoviscidose…) ou une anomalie de fonctionnement (cancer…), on parle de thérapie génique ou encore de nano-médicaments. Quant à leur voie d’administration, elle sera sûrement la plus simple possible…